Comment avez-vous découvert l’existence du prix Cornet Vincent Ségurel et qu’est-ce qui vous a donné envie d’y participer ?
Durant le master 1, j’ai assisté au prix Cornet Vincent Ségurel auquel les étudiants du master 2 ont participé. C’est un concours organisé en collaboration avec le cabinet Cornet Vincent Ségurel depuis 4 ans maintenant. C’est un concours qui permet aux étudiants de développer une compétence indispensable pour un futur juriste : la communication.
En participant à ce concours, on s’entraîne à synthétiser une notion juridique complexe à des opérationnels, c’est un excellent entraînement pour le terrain.
En quoi ce concours d’éloquence vous semblait-il correspondre à vos aspirations et aux objectifs de votre formation ?
L’importance de la communication dans le métier de juriste est notable. Souvent, nous sommes amenés à échanger avec des opérationnels qui n’ont pas forcément la connaissance juridique des notions et ne souhaitent pas avoir une explication trop dense trop complexe qu’ils ne comprendront pas forcément.
Ils ont besoin d’une réponse rapide, claire et concrète pour pouvoir prendre une décision assez rapidement.
Donc le concours proposé au sein de notre formation répond clairement aux attentes d’un bon juriste.
Quel était le sujet de votre intervention pour le Prix Cornet Vincent Ségurel ? Et comment l’avez-vous abordé dans votre discours ?
J’ai choisi d’aborder le thème de la franchise mais pas sous la forme que l’on connaît ou que l’on pense connaître.
Dans mon discours, j’ai opté pour une approche vivante et imagée, en illustrant la relation franchiseur-franchisé comme une danse à deux : le franchisé suit le rythme, mais doit pouvoir aussi inventer ses propres pas.
Et pour accrocher le public, rien de mieux que du storytelling pour faire comprendre les notions complexes.
Un grand merci aux avocats du cabinet Cornet Vincent Ségurel qui nous ont accompagné durant la préparation du concours. Leurs conseils étaient précieux pour être plus à l’aise à l’oral.
Avez-vous développé des techniques particulières ou des méthodes personnelles pour préparer cette intervention orale ?
Oui, j’ai adopté une méthode en trois temps:
- D’abord, un travail de fond juridique pour maîtriser parfaitement mon sujet,
- Puis une écriture soignée de mon discours en veillant à la clarté, au rythme et aux transitions,
- Et enfin, une préparation orale intensive devant mon entourage en prenant en compte leurs remarques pour travailler sur mes points faibles
J’ai aussi prêté une grande attention à la posture, à la respiration et à l’intonation pour donner plus de force à mes arguments.
Et je vais vous dire un petit secret, même les trajets en voiture, qui ont précédé le jour J, ont été exploités pour me permettre de m’entraîner, les autres conducteurs ont du me prendre pour une dingue haha.
Comment avez-vous géré l’appréhension avant de passer devant le jury ? Avez-vous des stratégies particulières pour maîtriser le trac ?
Quand j’étais petite, je n’étais pas vraiment à l’aise avec le fait de parler à l’oral devant un public, ou d’être au centre de l’attention (les spectacles de danse, examens de piano au conservatoire…). J’appréhendais donc ce concours : le jury, le timing à respecter, les problèmes techniques qui peuvent arriver, le public, etc.
Mais ce qui m’a vraiment aidé est le fait d’avoir passé de nombreux oraux durant le Master.
Ce concours m’a vraiment permis d’évoluer sur ma peur et mon trac de prendre la parole en public.
J’ai mis en place plusieurs stratégies :
- Prendre une grande inspiration avant de monter sur scène,
- Gérer le stress en regardant le public dans les yeux,
- Rester calme,
- Rester naturelle sans trop en faire.
Mais pour surmonter ce trac, il ne faut pas oublier qu’on a choisi notre sujet, on le maîtrise, on en parle avec le cœur, donc tout ira bien !
Que retenez-vous de cette expérience, au-delà de la victoire ? Quels bénéfices en tirez-vous sur le plan personnel et professionnel ?
À titre personnel, participer au Prix Cornet Vincent Ségurel m’a permis d’avoir beaucoup plus confiance en moi. J’ai aussi pris conscience que je pouvais prendre la parole en public en abordant un sujet complexe pour le vulgariser.
Professionnellement, c’est une reconnaissance qui me conforte dans l’idée que la communication est une force pour un juriste. Cela m’encourage à continuer à travailler cette compétence qui me semble fondamentale pour un juriste.
Je trouve que cette expérience nous a beaucoup apporté que ce soit sur le plan personnel que sur le plan professionnel.
Comment cette victoire s’inscrit-elle dans votre parcours ? Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?
Cette victoire est une étape symbolique qui me donne confiance pour la suite. Elle me rappelle que je peux sortir de ma zone de confort, oser des formats différents, et en faire une force, et pourquoi pas passer d’autres concours d’éloquence, qui sait ?
Pour la suite de mon parcours, je prévois de continuer dans le domaine juridique en tant que juriste d’entreprise. J’aspire à approfondir mes connaissances dans le domaine du droit des affaires.
Encore toutes nos félicitations à Annaëlle El Machkour pour avoir remporté ce concours !
