Je recherche un avocat expert en
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Toute cette année a été un véritable temps fort. Après ma non-sélection pour les Jeux Olympiques de Paris, j’ai longuement réfléchi à la suite de ma carrière. Devais-je continuer ou non ? Finalement, j’ai choisi de me laisser une année de réflexion. Et contre toute attente, c’est devenu ma meilleure saison.
J’ai retrouvé un réel plaisir à pratiquer l’escrime, et cela s’est ressenti dans mes performances. J’ai atteint mon meilleur classement mondial (13e) juste avant les championnats du monde qui se tiendront cet été en Géorgie.
Mais s’il y a un moment que je retiens particulièrement, c’est ma troisième place lors de la première Coupe du monde de la saison. Je n’étais pas montée sur un podium individuel depuis 2018. C’était un moment fort, à la fois émouvant pour moi, mais aussi pour mes coéquipières, qui connaissent les épreuves que j’ai traversées ces dernières années.
J’ai essayé de compartimenter au mieux mes journées et d’être ultra organisée. Quand j’étais au cabinet, j’y étais pleinement, physiquement et mentalement. Et c’était la même chose à l’escrime. Je ne vais pas mentir : ces six derniers mois ont été les plus intenses de ma vie !
J’avais à cœur de m’investir pleinement pour le cabinet qui m’a fait confiance, tout en continuant à performer en compétition. À chaque retour au bureau, la fameuse question “Alors, t’as gagné ?” me motivait encore plus. Même si je n’ai pas encore gagné (ça viendra !), j’ai tenu bon malgré la fatigue, en grande partie grâce au soutien sincère que j’ai reçu.
Du bonheur, tout simplement. Même dans les moments de doute ou de fatigue, je rentrais chez moi en me sentant profondément heureuse de faire ce que je faisais.
J’étais assez anxieuse à l’idée d’entrer dans le “vrai monde”. Je doutais de mes compétences, aussi bien professionnelles que relationnelles. J’avais réussi le CRFPA, mais j’avais parfois l’impression que c’était un coup de chance. Mon stage chez Cornet Vincent Ségurel, aux côtés de Jean-François Puget, d’Aurélie Vucher-Bondet et de toute l’équipe, m’a donné le sentiment d’être à ma place.
Je ne pensais pas autant aimer cette profession, ni même apprécier rester dans des bureaux ! Et pourtant, j’ai adoré. J’ai découvert une autre facette de moi-même. Ce stage m’a apporté quelque chose de précieux : la confiance. Et c’est, selon moi, le plus beau cadeau que Cornet Vincent Ségurel pouvait m’offrir.
Oui, beaucoup. Les deux demandent une grande rigueur, de l’organisation, de la précision. Une seule erreur peut faire perdre un match… ou un litige.
Mais au-delà de l’exigence, je pense que le plaisir est fondamental dans les deux cas. Ce sont des pratiques intenses, exigeantes, stressantes. Sans plaisir, il est difficile de rester concentré, performant et surtout, de durer dans le temps.
C’est LA question qui m’a accompagnée tout au long du stage. Même si j’ai vécu une de mes meilleures saisons sportives, je ne suis pas certaine de pouvoir continuer à ce rythme. C’est épuisant – physiquement comme mentalement.
Le plus dur, c’est que cette année extraordinaire me pousse à devoir choisir. Mon stage a été si enrichissant, ma saison si belle… que j’aimerais continuer à tout faire. Mais mes journées ne durent que 24 heures !
Aujourd’hui, je suis encore dans une phase de réflexion. Arrêter le haut niveau me brise le cœur, mais ne pas exercer comme avocate tout de suite ne me convient pas non plus. Je cherche une solution qui me permettrait de continuer à performer en escrime, d’exercer (même un peu) le métier d’avocat, et de préserver ma santé.
Je me laisse jusqu’aux résultats du CAPA pour prendre une décision. En attendant, je vais me concentrer sur les championnats du monde, et pourquoi pas… finir cette année exceptionnelle en beauté.