En l’absence de publication de l’Index ou de prise de mesures correctives dans les conditions prévues à l’article L. 1142-9 du Code du travail en cas d’Index inférieur à 75 points, l’entreprise concernée s’expose à une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1% de leur masse salariale.
Cette sanction ne pourra intervenir qu’après mise en demeure de l’Inspection du Travail de remédier à la situation dans le délai minimum d’un mois.
Dans le délai fixé par l’Inspection du travail, l’employeur doit communiquer la preuve de la publication de l’Index ou, s’il n’est pas en mesure de communiquer cet élément, justifier des motifs de sa défaillance (notamment, la survenance de difficultés économiques de l'entreprise, les restructurations ou fusions en cours, l'existence d'une procédure collective en cours, le franchissement des seuils d’effectifs au cours des 12 mois précédant l’envoi de la mise en demeure).
A l’issue de ce délai, si l’employeur n’a pas rempli ses obligations, le DIRECCTE décide s’il y a lieu d’appliquer la pénalité financière et en fixe le taux, notamment au regard des motifs de défaillance susvisés.
La pénalité financière est au maximum de 1% de la masse salariale brute du mois entier qui suit le terme de la mise en demeure. Elle est due pour chaque mois entier qui suit le terme de la mise en demeure jusqu’à réception par la preuve de la publication de l’Index.
A noter, cette pénalité est différente de celle prévue pour sanctionner les entreprises dont l’Index restera inférieur à 75 points au terme du délai de 3 ans pour se mettre en conformité.
Dès lors, si une entreprise de plus de 50 salariés n’a pas publié son Index au 1er mars 2020, il n’est pas trop tard !
Il est précisé qu’afin d’aboutir à des résultats significatifs, un renforcement des contrôles de l’Inspection du travail sur l’égalité salariale est prévu (multiplication par 4 des contrôles).
Si ça n’est pas déjà fait, il est donc plus que temps pour chaque entreprise concernée de procéder au calcul et à la publication de son Index de l’égalité professionnelle.
Au-delà de la simple obligation de résultat, cet Index pourrait être l’occasion de mettre en place un véritable outil de gestion et d’amélioration des pratiques pouvant permettre, à terme, de réduire les risques de contentieux individuels sur le sujet.
Une dernière précision… l’Index ne remplace pas l’obligation de négocier sur l’égalité professionnelle. Toutes les entreprises de 50 salariés et plus, y compris celles dont l’Index est supérieur à 75 points, doivent être couvertes par un accord sur l’égalité professionnelle, à défaut par un plan d’action.
A vos indicateurs… 1, 2, 3, 4, (5)… calculez !